Faire passer le black par un équipement daté pour rendre le son brut de décoffrage, j'ai longtemps pensé que c'était Staurophagia le maître en la matière mais Obsidian Tongue l'a fait avant lui et tout aussi bien dans son premier opus, Volume I: Subradiant Architecture. On se retrouve ainsi avec un black metal qui rend hommage à l'école norvégienne, entre poésie ésotérique ("Approaching the Well", "It Dangles from the Bones") et guitares furieuses, mais il est aussi très moderne. Un bon album ! Jordan Vauvert
Il est question de renaissance dans Primal et, avant le nôtre, c'est d'abord celui d'Old Forgotten Lands qui se produit ici. De protagoniste, le synthé devient un adjuvant et ce sont les instruments folkloriques — tambours, bols chantants (on en a toujours besoin), guitares acoustiques et même accordéon — qui tiennent le premier rôle. Minimaliste, la folk est captivante et les rythmes tribaux permettent une forme de transe. Les débuts timides qu'on entendait sur Equinox sont loin derrière... Jordan Vauvert
L'obsidienne est une roche de couleur noire et son aspect vitreux absorbe le regard ; mais sous la lumière, elle produit de magnifiques reflets arcs-en-ciel. C'est ce degré de magnificence qu'Obsidian Tongue vise dans A Nest of Ravens in the Throat of Time. Si la production est toujours rugueuse, le duo américain met l'accent sur les mélodies, plus profondes et mélancoliques. Progressives, les pistes se rallongent et se condensent. Un bel opus qui frôle, sans l'atteindre encore, la perfection ! Jordan Vauvert